REPUBLIQUE DU MOYEN-OGOOUE : Les Hommes, la Politique, le Pouvoir, le Pétrole et le Développement local - PARTIE 1/3

Avertissement 

Que mes frères et amis miénè du Moyen Ogooué et d’ailleurs, ainsi que mes autres compatriotes, ne jugent pas cet écrit au premier degré. Notre but est d’informer et de restituer une douloureuse et infâme Vérité, connue de tous à travers la République,  Vérité qui a été  tue trop longtemps par les tenants de la division et de l’embrigadement.            

                                               

La Province du Moyen Ogooué se trouve dans la partie centrale du Gabon.

Le Moyen Ogooué tire sa renommée mondiale de l’œuvre humanitaire bienfaitrice du Dr Albert SCHWEITZER qui a créé, à Lambaréné, capitale provinciale, le célèbre hôpital qui porte son nom et qui est installé sur l’une des berges du fleuve Ogooué qui, lui, a donné son nom à cinq des neuf provinces du Pays.

La population du Moyen-Ogooué est de composition multicommunautaire. Cette caractéristique est née, non seulement, comme généralement et  principalement c’est le cas, de l’attrait des activités économiques, mais surtout par l’attirance  naturelle que la province exerce sur les nationaux et les étrangers. Cette attirance est justifiée et facilité par l’existence  de plusieurs voies de communication et à cause de la possibilité de pratiquer les activités vitales traditionnelles de base que sont l’agriculture, la pêche et la chasse.



Le Moyen-Ogooué est la  province la plus proche et la mieux reliée à Libreville, la capitale politique du Gabon. Elle est aussi  voisine de l’Ogooué Maritime dont la capitale provinciale, Port –Gentil, est également la capitale économique  du pays.

On accède au Moyen-Ogooué, à Lambaréné et à Ndjolé par voies terrestre, fluviale et aérienne.

Par sa position géographique et par les facilités qu’elle offre, mises à part l’Estuaire (Libreville)  et l’Ogooué Maritime (Port Gentil) pour leur place stratégique dans la province du Moyen-Ogooué est devenue, depuis des générations, la région où s’installent, par excellence et à demeure tous les compatriotes en provenance et originaires des autres provinces et communautés linguistiques du pays.

Historiquement, traditionnellement et sociologiquement, les indigènes et/ou autochtones  de la Province sont les Galwa ou miéné, les Akélé et les Fang.

A ces groupements se sont progressivement ajoutés les Pounou, Eshira, Apindzi, Nzebi, Tsogo, Adouma, Bavarama, Okande, Massango, Bakota etc…. qui forment actuellement un groupe, à grande résonnance politique, baptisé MERIE qui n’a aucune signification socio historique et dont une très faible minorité côtoie les autochtones depuis le lointain passé.

Le Moyen Ogooué compte  deux départements ; ce sont  l’Ogooué et Lacs et l’Abanga Bigne qui ont respectivement  sept (7) et  quatre (4) Cantons dont les principaux villages et quartiers sont cités ci-dessous.  

Pour le Département de l’Ogooué et des Lacs, les Cantons sont  le Canton Lacs du Sud formé des Lacs  Ezanga avec pour grandes agglomérations, les  villages  Ndama, Alonga1, 2, 3 ; Ntchoua,Bonne Espérance,Nzamakessele et Ntam.

Le lac Oguemoue et ses  villages qui sont  Awoumbourou, Enigo,Nlong, Atschouka, Odimba, Dakar,Tsam Tsam.

Le Lac Onangue avec pour villages  Nzamata,Oguewa, Redoungou, Mboumba, Njèwè,Nkèngombia, Ewozo, Néguéntogolo,Chic à Voir, Céfa, Nombédouma, Baral, Ossamodémbo, Nzougui, Nkangué.

Le Canton Ogooué Aval et  ses villages sont Ompoumouana, Ntschatanga, Ngomo, Isoloè, Oronga, Pointe Elise, Achouka, Iguendza, Ambia.

Le Canton Ogooue Amont , ses villages Pareil, Bordeaux , Brouette, Mebang, Metora, Ikolo, Junkeville, MedzimIvine, Ndzoumantangja, Amanegone, Makouke, Ledouma.

Le Canton Ogooué Ngounié porte les villages Nzoug’mitang, Lezinda, Lesoblia, Nzamata, Mbek’menou, Mifoungja, Bellevue, Miyengue, Massaské, Atonda’simba.

Le Canton Ogooué Mbiné formé des villages Nzogbang, Gravier, Koungouleu, Adanghe, Medang, Nkôg, Nkôg’mboun, Bateva, Beguie, Paris Bifoun.

Le Canton Lacs du nord avec  le célèbre et prestigieux lac Azingo et villages  Eloung’ékô, Nfangja , Nzougui, Isaac, Megueme. Le lac Nkouvié et les villages yaniboure, Ntchonni, Igoulouè, Owondouè, Loughe, Wome, Gnogô.

Le Canton Biwègné Diala ; ses villages sont Isala, Komi, Kéri, Tchouka, Massika 1 et 2, Vembi-Tranquille,Tchad.

Le Département d’Abanga Bigné a quatre (4) Cantons qui sont le Canton EbelAbanga-Bifoun, le Canton EbelAlembe, le Canton Samkita, et le Canton Centre.

Ces Cantons  sont peuplés de Fang en majorité, on y trouve aussi les Akelé, Kota, Meriè dans les villages Bifoun- Afockj Bidzi, Ebel 1 2, Ekorodo, Meguegne, Darlot, Bifoun Zagwal, Mikogkmesseng, Medoumane, Engogom, Meleba, Biboulmane, Mbilaten, Ngwouabilaghe, Bataillon, Fernavaz, Eyameyong, Sayo, Madiela.

La population qui compose la  communauté migovéenne est artificiellement présentée et divisée en trois camps : les MERIE, les MIENE, et les FANG,  qui s’unissent  parfois par des liens  de mariage ou par des amitiés franches et fraternelles pour renforcer leur Unité. Les uns parlant la langue des autres, se donnant des noms et accédant à leurs rites, coutumes et traditions par initiation, imitation ou appropriation.

Parmi les critères à retenir pour qualifier un migovéen d’originaire ou d’indigène, il y a l’existence des  villages anciens  de référence qui incarnent l’implantation durable de la Communauté, il y a aussi l’appartenance significative à l’un des Lacs de la Province.

Ainsi, les Akélé, les Miène et les Fang ont des implantations ancestrales dans les Lacs Ezanga, Oguémoué, Onangué dans le Canton Lacs du Sud et aux lacs Azingo, Nkouvié, Wome,Gnogô, Loughe, Owondwé, Ntchoni etc… dans le Canton Lacs du Nord et, dans le Département d’Abanga Bigne, les lacs Nkoughe, Azwoug et Nguene, Meguègne.

Des villages réputés, au passé connu, symbolisent leur sédentarité de même que les principaux quartiers traditionnels, qui sont en réalité, des quartiers-villages les plus anciens des villes de Lambaréné et de Ndjolé.

Ces villages et quartiers aux noms évocateurs, leur nombre et leur démographie  démontrent la légendaire présence à travers la Province de chaque Communauté concernée.

Sur la Rive droite de l’Ogooué, à Lambaréné, peuplée surtout de Fang, se trouvent les quartiers Abongo, Adouma, Mitone mais aussi Moussamouckou habités par les Mériè.

Le Centre-ville, où se mélangent Fang, Miénè, Akélè et Mériè,  est formé des quartiers Dakar, Atongo Wanga, Lalala, Grand Village auxquels se sont ajoutés les Point V, Dieu le fit et d’autres nouveaux quartiers de peuplement.

Sur la Rive gauche sont localisés les quartiers Ivounja, Isaac, Agnoudzoume, Mitoumli, Atsie, Meter, mais aussi Malébé, Carrière, Petit paris, Hacienda  etc..

De tous ces endroits, Isaac à Lambaréné est l’incarnation du processus de repeuplement de la ville par les arrivants des autres provinces et les ressortissants des pays africains.

Dans la ville de Ndjolé qui est le chef-lieu du Département, les noms des quartiers sont tout aussi significatifs : Bi’ngoma, Nazareth, Mikog’messeng, Issoung  et témoignent de l’implantation anciennes des Communautés qui ont résisté au nomadisme.

C’est dans ce milieu métissé et cosmopolite que le côté minable du pouvoir politique et sa pratique démagogique sont apparus et y ont régné pendant près d’un demi-siècle à travers la dictatoriale règle de la domination de la majorité par une minorité.

On peut disserter et politiquement tout dire sur le Moyen-Ogooué. Mais, si l’on n’a pas présenté froidement et sans passion la réalité que vivent, depuis des décennies,  les Fang reconnus sociologiquement et statistiquement majoritaires, relégués en position de parias, et si l’on n’a pas présenté la place privilégiée et dominatrice occupée par les MIENE qui sont minoritaires dans la Province, si l’on n’a pas traité en toute objectivité cette problématique de façon contradictoire en vue d’un rééquilibrage, l’espoir de bâtir une nouvelle politique « Emergente » de rassemblement durable dans ce coin du Gabon est sérieusement compromis, tant les blessures et les refoulements sont douloureux.

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